Trois ans déjà !

Trois ans déjà !

Trois ans déjà que Théodore et Marie sont venus en France !

C’était pour les 20 ans de Wendkouni. Cette année, c’est le demi-siècle franchi l’an dernier par Théodore et les 30ans de son union avec Marie qui, grâce à Rachel et Rémy, leur valent d’être parmi nous. Ils sont arrivés fatigués. Très fatigués.

Sans téléphone et sans ordinateur, le repos est beaucoup plus facile. Ajoutez à cela quelques jours de tourisme dans les Alpes et l’Ardèche, des flamenkuchen et des roesti, le tout, entouré d’amis fidèles et vigilants, il n’en faut pas plus pour retaper de solides Burkinabés durs à la tâche.

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En trois ans, il s’en passe des choses !

Samedi 25, Théodore a retracé pour les nouveaux venus, l’histoire de l’Oasis des enfants que nombre d’entre vous connaissent déjà (www.wendkouni.com – Il était une fois Wendkouni).

A ce jour, 287 enfants de Kaya et d’autres régions sont suivis par l’Oasis, soit en internat, soit en familles, soit parrainés (en famille d’accueil).

Les 15 qui sont en internat (de 0 à 2/3 ans) sont des enfants sans famille connue. L’orphelinat leur donne un prénom et l’Etat l’autorise aussi à leur choisir un nom de famille, ce qui facilitera grandement leur parcours citoyen. Huit nounous et trois responsables se relaient 24/24 h auprès d’eux.

« Ce qui donne de la valeur à l’homme, c’est le fait d’être aimé par quelqu’un » rappelle Théo.

Depuis que les nounous ont reçu une formation d’un an, la prise en charge des enfants s’est grandement améliorée. Auparavant, ils étaient répartis dans 3 dortoirs en fonction de leur âge et ils changeaient de dortoir en grandissant. Aujourd’hui, l’enfant qui arrive gardera sa chambre et son lit jusqu’à son départ et c’est une nounou attitrée qui lui prodiguera les soins et attentions d’une maman et veillera à tisser un lien quasi familial avec l’Oasis, à esquisser son projet de vie. Moins de carences affectives, moins de stress, plus de gaité : les effets sont visibles à l’œil nu, le bonheur est à l’Oasis. Ils disposent également d’une salle de jeu.

Les enfants placés en famille le sont parce que l’Oasis a fait comprendre à la famille que le milieu familial est ce qu’il y a de meilleur pour un enfant déjà orphelin dès la naissance. Ajouter un déchirement à un autre, c’est très dur. Ces familles qui choisissent donc d’accueillir un neveu ou un cousin, viennent passer entre un  et dix  jours à l’orphelinat avec le bébé pour une formation à sa prise en charge (confection des biberons avec le lait en poudre, soins d’hygiène etc). Ils repartent avec 5 boîtes de lait qui seront renouvelées chaque mois lors de la visite mensuelle assurée jusqu’aux 2 ans de l’enfant.

Les 58 enfants parrainés (et + depuis ce samedi 25 !) sont dans des familles d’accueil qui reçoivent des sacs de riz, de mil ou de maïs selon les récoltes. C’est par ricochet toute la famille (et même les voisins) qui bénéficient des visites et formations dispensées par madame Rose quand elle leur rend visite. Le matériel scolaire leur est également fourni, car l’enseignement est gratuit à l’école publique (contre cotisation parentale de 2 à 3000 CFA = 3 à 4,5 €) mais pas les fournitures. Les classes comprennent entre 80 et 120 élèves. Inutile de préciser dans ces conditions que ce n’est facile pour aucun d’entre eux et  plus dur encore pour les moins favorisés (des km à pieds pour aller en classe). Pour favoriser l’accès au cycle secondaire, les élèves qui ont besoin de soutien sont convoqués une fois par mois à l’Oasis pour suivi et accompagnement.

Le secondaire étant plus onéreux que la primaire, l’Oasis suggère que les parrains et marraines de jeunes qui souhaitent poursuivre leurs études augmentent si possible le montant qu’ils consacrent à leurs filleul(e)s afin de leur permettre de s’élever vers les diplômes qu’ils visent.

Les projets sont nombreux, variés et personnalisables.

Assister les enfants pour qu’ils grandissent, c’est bien, leur apprendre à ne plus avoir besoin d’aide, c’est mieux. C’est ainsi qu’il est envisagé d’élever 5 bovins pour démarrer un élevage.

L’Oasis vise elle aussi à devenir auto-suffisante car si  les prières sont d’un grand secours chaque jour pour aider Théo, Marie et tout le personnel, les donateurs ne sont pas immortels.

Les 27 chambres d’accueil qu’elle a créées couvrent déjà un tiers du budget. Le restaurant lui aussi démarre bien. Marie élève quelques porcs et des poulets de chair. Kaya ayant eu de gros problèmes d’eau et l’électricité cette année, la pompe à eau solaire s’est montrée vitale et a permis d’éviter de grosses dépenses car l’eau (et le lait) sont les plus grosses dépenses de l’Oasis et ne sont hélas pas marchandables.

La maternité inaugurée en octobre dernier fonctionne avec succès depuis bientôt deux ans et n’a encore enregistré aucun décès.

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Au cours de la soirée du 25 juin, entre le délicieux jambon à l’os et les desserts amoureusement préparés par nos pâtissières maison, un panier a fait l’objet d’une tombola. Marie a montré comment le porter (Bravo Marie !) et les volontaires l’ont soupesé pour trouver son poids : 6,440 kg.

Merci aux commerçants aux commerçants de Munster qui l’ont garni !

Marie porte le panier

Alors, envie de voyage au Burkina ?

Une seule adresse, les chambres d’accueil de l’Oasis !

C’est pour une excellente cause :

N’hésitez pas !

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